Le Deep Web est-il légal ?
Si vous vous interrogez sur la légalité du soi-disant web profond , vous êtes au bon endroit. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir sur cette partie controversée d'Internet.
Depuis son apparition, et plus encore après sa diffusion à grande échelle, le web a révolutionné nos vies, mettant à notre portée un univers d'informations inimaginable il y a quelques années et nous permettant de communiquer en quelques instants avec des personnes de tous horizons. coin du monde. Tout cela, cependant, correspond à moins de 1% du contenu de l'ensemble d'Internet.
Parallèlement à l'Internet que nous connaissons, constitué de moteurs de recherche, de réseaux sociaux et d'adresses composées de chaînes de texte facilement mémorisables, il existe en fait un web dit submergé (deep web en anglais) constitué de portails non indexés en raison de leur niveau élevé de secret ou en raison des activités illégales pratiquées par leur intermédiaire. La question se pose donc : est-il légal d'entrer dans le deep web ? Dans la suite de l'article, nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir à ce sujet, afin de vous permettre de vous faire une meilleure idée de cet aspect controversé d'Internet.
Comment accéder au Web profond
Avant d'approfondir l'utilisation du deep web, il convient de clarifier certains termes utilisés, souvent de manière inappropriée, lorsqu'on parle des parties les plus sombres du web. Comme nous l'avons expliqué précédemment, le deep web est un terme qui englobe tous les sites non indexés par les moteurs de recherche les plus connus, comme Google ou Bing.
Au sein du deep web, il y a le sous-ensemble du dark web, c'est-à-dire des contenus et des sites librement accessibles, mais avec une adresse IP cachée, donc accessible uniquement par ceux qui connaissent l'adresse. Au sein du dark web, il existe des structures appelées darknets, c'est-à-dire un réseau fermé d'ordinateurs accessibles à un petit nombre de personnes, généralement à des fins ambiguës ou totalement illégales.
Venons-en maintenant aux risques liés à l'utilisation de Tor et, plus généralement, du deep web. Sur le deep web, il n'y a pas seulement une garantie d'anonymat, mais aussi et surtout le trafic illégal d'armes ou de drogue, la diffusion de matériels choquants tels que des images de violence ou de pédopornographie et de véritables repaires d'activités frauduleuses telles que l'achat et la vente de données personnelles, d'identité ou de comptes travaillant pour des portails tels que Paypal ou Ebay. Vous serez également confronté à des logiciels malveillants de toutes sortes, qui peuvent nuire à votre sécurité et à la stabilité du système que vous utilisez. Pour toutes ces raisons, nous vous déconseillons fortement d'accéder au deep web, car vous pourriez facilement vous retrouver démuni face aux attaques et aux intentions malveillantes de personnes susceptibles d'avoir de meilleures connaissances informatiques que les vôtres et des outils matériels et logiciels adaptés à la poursuite de leurs des fins malveillantes.
Si vous décidez toujours de vous aventurer dans cet environnement dangereux, faites attention à chaque site que vous visitez et évitez de télécharger des fichiers ou de partager vos données personnelles. Evidemment, ne faites aucun achat, même pas lié à du matériel que vous considérez légal ou à des personnes que vous considérez fiables. La structure même de ce réseau pourrait vous conduire à être accusé ou à enquêter pour des crimes que vous n'avez pas commis ou à exposer vos données sensibles.
Si vous vous demandez comment entrer dans le Deep Web pour démarrer une entreprise criminelle, il vaut peut-être mieux y réfléchir à deux fois. Blague à part, les chercheurs de Recorded Future ont également découvert que les sites d'oignons n'étaient pas dignes de confiance. Pour ne donner qu'un exemple, ils citent le cas de Daniel's Hosting, un service d'hébergement de domaine sur TOR, piraté en 2018. Il existe 6 500 sites Web fonctionnant sur Daniel's Hosting, qui ont tous été fermés à la suite de l'attaque. Ils ont finalement été récupérés, mais la réalité est que la fermeture des sites d'oignons est très courante.
Pour comprendre à quel point ils sont peu fiables, il faut recourir à la notion de disponibilité : combien de temps un site est visible par le public. La norme maximale est celle dite des « cinq neuf » : un site parfait a une disponibilité de 99,999 % du total. Facebook, par exemple, a un temps de disponibilité de 99,95 %.
Dans le noir d'Internet, cependant, les sites peuvent même disparaître pendant des jours ou des semaines. Même les meilleurs ont une disponibilité bien inférieure à 90 % et en particulier un commerce électronique populaire analysé par les chercheurs s'arrête à 65 %.
Il est facile de tomber dans le piège : la technique du Typosquatting
Comme on pouvait s'y attendre, les escroqueries et les activités de phishing sont toujours au coin de la rue sur le Dark Web (pour une définition du phishing, lisez : Sécurité en ligne : 10 conseils pour se protéger contre les pirates et le « vol »). Les domaines d'oignon facilitent la tâche à une entreprise d'escroquerie particulière appelée Typosquatting.
Essayons de comprendre comment cela fonctionne avec un exemple du web de surface. Si un hacker veut voler les données d'accès à votre compte sur La Poste, il pourrait enregistrer un domaine Poste-it.it, facilement confondu avec le Poste.it officiel, vous inviter à cliquer sur une page similaire à celle de La Poste Office et ensuite vous convaincre d'entrer vos informations de connexion, en les "volant" de fait.
Sur le dark web, cette pratique est encore plus répandue et simple. C'est parce que les domaines d'oignon sont une séquence de caractères apparemment aléatoire, qui n'a rien à voir avec le contenu du site. Un exemple? 7rmath4ro2of2a42.onion est un site d'actualités.
Il devient donc encore plus difficile pour l'utilisateur de reconnaître le site "officiel" d'un escroc et est donc plus susceptible de tomber dans le piège du hacker.
Il y a un dark web dans le dark web
Il existe une très petite partie des sites sur l'oignon qui ne sont accessibles que sur invitation et qui ne sont généralement pas annoncés dans les communautés en ligne. On pourrait dire qu'il s'agit de la véritable toile "sombre", l'endroit le plus sombre de tous, où se déroulent vraisemblablement des activités criminelles d'une certaine importance.
Pour estimer à quel point ils sont inaccessibles, les chercheurs ont tenté de déterminer combien de liens entrants pointent vers ces sites. Ils ont découvert que les sites les plus cachés contenaient en moyenne 8,7 liens entrants, tandis que certains des plus populaires sur l'ensemble du dark web en comptaient plusieurs milliers. À titre de comparaison, les sites les plus populaires du Web de surface contiennent également des millions de liens.
Voici une image qui donne une bonne idée de la différence entre les trois types de domaine :